Lorsque l'on commence un parcours autour de la confiance en soi, il arrive souvent que je demande aux personnes que j'accompagne de lister leurs 10 principales qualités (principales est d'ailleurs superflu puisque, la plupart du temps, dès la 5° elles font la grimace en estimant qu'elles ont fait le tour de la question).
A l'énoncé de la gentillesse, la personne s'excuse un peu, se reprochant d'avoir indiqué cette "fausse qualité". Et ajoute : "C'est sûr, je suis trop gentille". Derrière ce vocable plane le lot des déceptions et trahisons dont elle a été victime, à cause de cette gentillesse.
La gentillesse est-elle une qualité dont il faut se méfier ? Pire, faut-il s'interdire d'être gentille, au risque de se faire avoir ?
Quel dommage ! Je pense que l'on est jamais "trop" gentille. On est gentille, c'est tout.
Evidemment, on risque de déraper (c'est à dire d'outrepasser les limites dont on se sent capable) si cette gentillesse appelle un besoin de retour, de reconnaissance. On en fait trop, pour rien. Il faut faire assez, en sachant qu'on n'a rien à en attendre. Le faire est suffisant.
Pour vous réconcilier avec la gentillesse, testez ce petit exercice :
- sur une feuille, listez les personnes qui ont été gentilles avec vous, depuis que vous êtes enfant.
- pensez à ces gens qui vous ont aporté quelque chose, sans rien attendre en retour. Par pur désintéressement, juste parce qu'ils pensaient que c'était bien.
- ce "quelque chose" peut être de la générosité, de la bonté, de la bienveillance, des attentions, de la confiance...
- rembobinez le film : vos parents (l'un plus que l'autre ?), une tante, un professeur, une nounou, un soignant (médecin, infirmière, dentiste), un ami proche, votre premier employeur, la personne qui vous a loué votre premier appartement, votre banquier (si, il y en a qui sont gentils !), une collègue...
- écrivez les noms les uns en dessous des autres. A l'évocation d'un visage, vous sentirez certainement passer sur vos lèvres un sourire...
- ne vous arrêtez pas, passez en revue les étapes ou période de votre vie : la liste s'allonge. De temps en temps, adressez-leur mentalement un petit "merci!".
- réalisez le flot de gentillesse dont vous avez été l'objet. Et à quel point la ressentir à nouveau vous fait du bien. Quelle chance vous avez eue de rencontrer ou de connaître ces personnes! Tout ceci vous appartient, c'est une vraie richesse.
Alors, ça ne mérite pas que vous en distribuiez un peu aussi, à votre tour, de la gentillesse ?
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