Un article du Monde du 8 avril a disséqué une étude de l'INED*, assez édifiante sur la part des femmes dans la vie domestique. A la fois, on a l'impression d'enfoncer des portes ouvertes (c'est toujours les femmes qui en font le plus), et pourtant il est toujours nécessaire de répondre (parfois vertement!) et preuves à l'appui aux machos tendance XXI° s qui contestent encore ces différences.
Cette étude tendait à évaluer la participation des parents à 5 moments-clefs de la vie de leurs enfants : habillage, accompagnements à la crèche ou à l'école, devoirs, coucher, jeux & loisirs. Ce "travail parental" représenterait une quarantaine d'heures par semaine.
En résumé :
- deux tiers de ces activités reposent uniquement sur les mères
- la répartition est "discriminante" : aux mères les contraintes du quotidien et l'intimité (habillage, devoirs...), aux pères les sorties et les jeux
- cette répartition s'atténue toutefois en fonction du niveau d'études des parents : lorsque le père et la mère accèdent à des études supérieures, la répartition est plus égalitaire
- et plus les pères sont jeunes, plus ils participent à la vie du foyer
- cependant cette présence paternelle aurait tendance à s'estomper à mesure que l'enfant grandit, et s'exprime davantage auprès des garçons que des filles.
Et les auteurs de conclure : "Les activités parentales quotidiennes participent à la production et à la reproduction d'une socialisation sexuée et d"identités sexuées porteuses d'inégalités".
*Institut national d'études démographiques - Etude CNAF - Carole Brugeilles et Pascal Sébille.
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